Comment lire la cote ?

La référence cote (écrite en bleu clair) contient 4 informations :

- le 1er chiffre indique la décennie de fabrication.
2 = années 20
3 = années 30
4 = années 40
5 = années 50
6 = années 60

- la première lettre est l'indice de rareté :
A = très rare
B = rare
C = moyennement rare
D = courant
E = Très courant
L'indice de rareté est la présence sur le marché de tel ou tel appareil, c'est un indice stable car il est établi en fonction des matériels ayant survécu à la destruction. Pour certains récepteurs rarissimes, des petits malins ont fabriqué des répliques, évidemment sans grande valeur, il faut donc être particulièrement attentif lors de l'achat d'un de ces récepteurs. Cela concerne presque exclusivement les série 2, celle des années 20.

- la seconde lettre est l'indice de recherche :
Z = très recherché
Y = recherché
X = moyennement recherché
W = commun
V = quasiment délaissé
L'indice de recherche est en quelque sorte la cote d'amour de tel ou tel appareil, c'est un indice qui fluctue au gré des modes et des goûts. Certains modèles combinent une double valeur en rareté et recherche, ce qui fait grimper immédiatement leur cote. Attention aux cotes de recherche plus ou moins fantaisistes, généralement fournies dans un but strictement mercantile.

- Les deux groupes de nombres séparés par un tiret fournissent une valeur de transaction usuelle (en fonction de l'offre et de la demande) exprimée en Euro
premier groupe : appareil "dans son jus"
second groupe : appareil restauré, au minumum en bon état cosmétique et de fonctionnement
.

Attention, une cote n'est pas un bon de commande !!
Ainsi, n'intervient pas dans cette appréciation la valeur esthétique de l'appareil, car c'est affaire de goût personnel, donc nécessairement subjectif.
De la même manière, l'indice de recherche est assez subjectif car, comme pour l'esthétique, tel acheteur peut parfaitement "flasher" sur un poste coté EV, tel autre ne se reconnaissant pas dans une cote AZ.
Pour bien réussir son achat de TSF, il faut avant tout se fier au "coup de coeur" au détriment de l'effet mode qui pèse sur tel ou tel modèle.
Si vous êtes déco, investissez dans une belle caisse, si vous êtes plus style rétro, recherchez un équipement en ordre de marche, même plus "ordinaire".
Dans tous les cas, gardez en mémoire que ces engins d'une autre époque sont les témoins d'un savoir-faire et d'un amour de "la belle ouvrage" que l'on ne connait plus aujourd'hui (ou si peu...), cela mérite le respect de la part des amateurs que nous sommes tous !

A propos des "meubles"

Il s'agit de ces bahuts, pour la plupart horizontaux (depuis 1959 avec l'arrivée de la stéréo), essentiellement de fabrication allemande. Ces appareils sont les plus beaux car ils combinaient une remaquable qualité de fabrication de l'ébénisterie à une superbe qualité acoustique. Et pourtant, ils sont systématiquement cotés "V".
La raison ?
Essentiellement 2 raisons.
- Tout d'abord un problème d'espace : les propriétaires de ces meubles s'en débarrassent essentiellement par manque de place. Les acheteurs étant dans la même situation, cela ne favorise pas les transactions.
- Ensuite il y a le coût de la restauration : les coffres en bois sont très fréquemment rayés et éborgnés, les toiles de HP ont trop souvent servi d'exutoire aux griffes de chats, les tourne disques sont quasi systématiquement hors d'usage, de quoi refroidir les plus entreprenants des restaurateurs collectionneurs. Il ne faut donc pas s'étonner si les offres d'achat ne dépassent guère 20 ou 30€. Ne les détruisez pas pour autant, ils sont, pour les restaurateurs, une importante source de pièces détachées, sans compter que nous en posédons tous au moins un, par plaisir du beau.

Un dernier point : si vous n'êtes pas un collectionneur restaurateur, privilégiez un appareil qui vous plait et est en état de marche, cela vous évitera d'être trop vite déçu(e). Si vous aimez le travail du bois, évitez les appareils en plastique/ébonite/bakélite, en cas de fêle ou de casse, à moins d'être un spécialiste chevronné, ils sont très difficiles à restaurer et il vaut mieux un accident d'origine qu'une restauration mal faite.

En guise de conclusion, nous vous proposont la lecture qu'un de nos membre envoie régulièrement aux personnes qui surestiment ce qu'ils croient être un trésor dévouvert au grenier :

"Cher Monsieur,

Tous vos arguments sont les meilleurs du monde.
Sauf que...
S'agissant de matériel d'occasion, la seule règle intangible est celle de l'offre et de la demande. Dans cette hypothèse, la valeur sentimentale de l'objet dont on souhaite se séparer est égale  à zéro, sinon elle vous servirait à acheter votre pain, je doute néanmoins que votre boulanger l'accepte comme moyen de paiement.
Un objet d'occasion n'a comme valeur que ce que l'éventuel acheteur offre, dans le cas contraire la transaction ne peut se faire.
Vous croyez que votre TSF vaut tant, mais si aucun acheteur ne se précipite pour acquérir votre appareil, c'est que soit il n'intéresse personne, soit vous en demandez trop, voire les deux !
Un collectionneur acquiert une nouvelle pièce en fonction de l'intérêt qu'elle apporte à sa collection et la paiera en fonction de sa cote sur le marché : s'il en existe une pour les oeufs de Fabergé, il en va tout autrement des postes de radio, hormis quelques pièces rares produites entre 1925 et  1932 et quelques "monstres" allemands de la fin des années 60, tous les autres se négocient entre 15 et 40€, les plus chers étant les plus petits (problème de place) les meubles ne valant rien parce que trop encombrants. Ajoutons à cela qu'un collectionneur digne de ce nom restaurera l'appareil (et il est aisément compréhensible que des composants électroniques âgés de plus d'un demi siècle ont forcément vieilli et qu'il peut même s'avérer dangereux de les laisser sous tension), ajoutons en plus qu'il faut ajouter au prix d'achat le coût du transport (parfois plusieurs centaines de km), et vous comprendrez aisément la différence entre vos prétentions de vente et nos capacités d'achat. Pour vous en convaincre, comparez ce que les vendeurs demandent sur le Bon Coin et ce que les acheteurs ont réellement payé sur Ebay.
Alors, pour en revenir à la valeur sentimentale de votre chère TSF, elle existe, mais ne s'exprime pas en Euro, c'est la satisfaction de savoir que votre TSF va intégrer une collection, qu'elle sera restaurée, peut être même exposée, mais nullement revendue parce que le collectionneur qui voudrait la revendre se trouverait exactement dans votre situation.
En conclusion, soit vous acceptezla démarche des collectionneurs, soit vous la refusez et votre radio continuera à encombrer votre espace jusqu'au moment où elle sera définitivement perdue  pour tout le monde parce que vous la mettrez dans la déchetterie la plus proche.
Cordialement,
XXXX, collectionneur réaliste et raisonnable.
"

Bonne chasse :)

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23/12/11