Bon, je ne suis pas certain que l'endroit soit idéal pour ce genre de débat, mais laissons s'exprimer les idées, il en sortira peut être quelque chose.
Puisque chacun expose son cas, pourquoi pas moi ?
Ma vérité est que nous avons eu les politiques que NOUS avons choisi, ils ont été élus sur des programmes qu'ils on appliqué avec plus ou moins de bonheur et d'efficacité...
Mais une chose est certaine : tous sans exception (sauf peut être le petit dernier) ont acheté la paix sociale à coups d'emprunts sur les marchés extérieurs avec la bénédiction du peuple au nom du sacro saint principe du "toujours plus".
Tant que l'économie mondiale allait de l'avant, la croissance de chaque pays permettait de masquer le danger.
Mais il a suffi d'une petite crise pour que la belle mécanique se grippe et, suivant la théorie des dominos (incontournable parce que toutes les économies sont interdépendantes) pour que la machine se bloque, des plus fragiles aux plus forts.
Cela dit, TOUS les Français, à des degrés divers certes, à tort ou à raison (je ne porte pas de jugement de valeur mais un simple constat) ont peu ou prou croqué dans la dette : avantages, privilèges, niches fiscales, subventions et autres artifices, tout était bon du moment que les fonds venaient d'ailleurs : 1980 = 250 millions de dette extérieure, 2007=1600 milliards d'euros de dette.
Nous avons eu la chance de pouvoir nous vanter de posséder la meilleure protection sociale au monde, la meilleure couverture santé, les meilleures retraites, sauf que tout cela était factice puisque nous nous endettions pour y parvenir.
Alors, je trouve personnellement parfaitement indigne de ne montrer du doigt que ceux qui ont l'obligation de nous présenter l'addition. La mouise dans laquelle nous nous trouvons, nous avons TOUS contribué à la créer, il faut maintenant que nous nous y mettions TOUS pour nous en sortir.
Accessoirement, et là c'est uniquement un thème de réflexion personnelle, nous pouvons nous demander si véritablement nous nous appauvrissons ou si ce ne serait pas que nous avons considérablement augmenté notre consommation au point que nos revenus n'y suffisent plus ? Lorsque qu'un smicard doit allonger entre 700 et 800€ pour vivre dans un studio parisien, comment fait-il pour vivre? Et ce n'est ni la faute du gouvernement, ni même celle de l'état si on en est arrivé là.
Alors oui, il y a des injustices, oui il y a des excès mais tous additionnés ne suffisent pas à expliquer la situation, ils représentent la détestable valeur "symbolique" qui fait grincer des dents.
La solution, si nous le souhaitons vraiment, nous la trouverons ensemble dans une remise à plat globale de toutes les différences qui nous séparent et nous opposent. Aujourd'hui, AUCUN candidat ne la connait parce que personne ne connait le degré de motivation de chacun d'entre nous pour sortir du bourbier : les cheminots vont-ils accepter de renoncer à une retraite à 50 ans ? Les pilotes d'Air France vont ils accepter de ne plus être les pilotes les mieux payés au monde ? Les électriciens vont-ils accepter de payer leur énergie comme les autres citoyens? Les députés et autres élus vont ils accepter de revoir leurs émoluments à la baisse ? Les fonctionnaires vont ils accepter 4 jours de délai de carence comme cela va se faire dans le privé ? A chaque fois, je suis CERTAIN que la réponse est NON. Et des exemples comme ceux la, il y en a des dizaines et encore des dizaines d'autres.
Je suis personnellement complètement écœuré de voir comment la génération à laquelle j'appartiens a délibérément sacrifié les suivantes en exigeant toujours plus pour elle reportant sur ses enfants le poids de ses dépenses et de ses excès.
Je n'ai pas plus de sympathie pour les politiques de maintenant par rapport à ceux qui les ont précédés.
Je constate seulement que ce sont les premiers qui disent aux Français que ça ne va plus pouvoir continuer ainsi (même s'ils n'ont pas d'autre choix que celui-là). Alors c'est vrai qu'ils ont commencé par creuser le trou aussi consciencieusement que leurs prédécesseurs, ils ont au moins le mérite d'essayer d'enrayer cette machine infernale. Je me demande simplement si au lieu de les agonir du matin au soir, leur faisant porter la totalité du fardeau, il ne serait pas préférable de leur dire : ok on se calme, à condition que les restrictions soient intégralement partagées, que chacun, en conscience, admette que le temps est venu de renoncer à son petit privilège... Les Allemands et les nordiques l'ont fait, serions nous plus mauvais ?.
Voilà... c'est tout pour le moment. Bon ouiquende